
Plusieurs études médicales ont été menées au cours des 25 dernières années qui concluent à l’efficacité de la réalité virtuelle pour traiter les phobies. A tel point que cette approche a depuis reçu un nom et est maintenant appelée «VRET» (Virtual Reality Exposure Therapy) Quelles sont ces études et que prouvent-elles? Nous publions un extrait des principales, avec des liens vers les résumés.
L’une des toutes premieres études a été réalisée par B.O. Rothbaum et L.F. Hodges sur l’acrophobie en 1995 (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7694917/) sur un groupe de 12 étudiants. Elle a conclu que le traitement avec une exposition graduelle en réalité virtuelle a réussi à réduire la peur des hauteurs. North et coll. a également fait une des premières études en 1997, cette fois sur l’agoraphobie avec à l’époque des résultats prometteurs, mais non concluants.
Depuis, plusieurs dizaines d’études ont été publiées qui confirment l’efficacité de la VRET: la plus centrale est probablement une méta-analyse de 2007 par Powers et Emmelkamp (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17544252/), basée sur 13 études, qui confirme un fort impact du VRET par rapport aux conditions témoins. De plus, le traitement in vivo n’a pas été significativement plus efficace que le VRET dans toutes les études. En réalité, c’était plutôt l’inverse.
Pour les phobies spécifiques, les principales études sont:
-Aviophobie:
Mühlberger et coll. en 2003 (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21827246/) concluent que la VRET et les TCCs sont plus efficaces que le traitement TCCs seul.
-Acrophobie:
Emmelkamp et coll. a démontré en 2002 (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12038644/) que la RV et l’exposition in vivo sont également efficaces avec des résultats stables après 6 mois.
-Phobie sociale:
Klinger et al. (Https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15738695/) ont montré en 2005 que la RV et les TCCs montrent des améliorations tout aussi significatives de l’anxiété et du comportement d’évitement.
-Agoraphobie:
Botella et coll. en 2007 (https://psycnet.apa.org/record/2007-09263-002) a montré que l’amélioration obtenue en utilisant l’exposition virtuelle était supérieure à une condition de liste d’attente et similaire à celle obtenue en utilisant l’exposition in vivo (avec des avantages de coûts évidents)
-Claustrophobie:
Botella et coll. de 2000 (https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0005789400800325) montre que l’exposition à la RV était efficace pour réduire la peur et l’évitement dans les espaces clos et pour augmenter l’auto-efficacité dans les situations claustrophobes. De plus, les changements ont été maintenus à 3 mois de suivi.
-Arachnophobie:
Bochard et coll. (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16556961/) a montré en 2006 que les jeux informatiques 3D modifiés étaient efficaces dans le traitement de l’arachnophobie
Garcia-Palacios et coll. (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12296495/) a démontré en 2002 que 83% du groupe VR expoure présentaient une amélioration cliniquement significative.
-PTSD:
Difede et coll. en 2006 sur les survivants du 11 septembre qui montrent une amélioration significativement plus grande des scores CAPS que le groupe témoin.
(https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16891607/)
Il n’y a pas autant d’études sur l’effet des vidéos 360 que sur la réalité virtuelle. Bien que des vidéos 360 soient présentes dans de nombreuses offres commerciales de RV et que les praticiens TCCs (y compris les utilisateurs de notre plateforme!) confirment leur impact, d’autres études dans ce domaine seraient bénéfiques. Une étude prometteuse réalisée à l’Université du Texas sous la supervision du professeur Jasper Smits et Mark Powers confirme l’impact pour l’arachnophobie, grâce à des tarentules filmées avec des caméras 360 (plus d’information sur https://spectrum.ieee.org/the-human-os/biomedical/devices/spider-video-therapy)